***attention pavé***
Ouai, jme sers du forum pour donnner envie à d'autres de venir faire du marche et vol côtier(nouveau truc à la CFD) et montrer que le delta n'est pas mort.
Dès le mardi soir, les prévis à vendredi sur météo parapente sont alléchantes.
Pile poil pour un marche et vol sur la côte vendéenne. Nico n'est plus là mais les conditions oui. La semaine se déroule, et voilà le vendredi qui pointe le bout de son nez. Conditions au top. Une contrainte horaire s'est glissée le matin. Tampis, ça semble être bon jusqu'à la nuit tombante, donc y'aura bien moyen de faire quelque chose.
Départ cahotique: j'enlise ma bagnole chez moi. Tampis, j'ai une bagnole B.
Je mets le cap vers la plage de Sauveterre. Le but, profiter de la marée basse pour passer l'estuaire du fleuve la Vie en volant: un ptit bout de vol plané qui ferait économiser 35 minutes à pieds! Pas mangé, rien d'ouvert sur la route... tampis, pas le temps, je trace à la dune. Arrivé là bas, je vois Bruno sous son delta. Un ancien pilote qu'on appelait "l'indien" il me semble, avait été filmé il y a fort longtemps la bas en delta. Y'a pas à dire, le delta c'est beau!
https://www.dailymotion.com/video/x3wm76Jean-Luc l'indienSa relèveJe me prépare, Arnaud arrive pour attester de mon départ des Sables, comme pour un début de record... Je me prépare, le déco est délicat depuis la cale car le vent est à la fois soutenu et changeant en direction, et une fois en l'air c'est bon. Je passe à coté de Bruno, puis rapidement je mets le cap au nord! Début de l'aventure!
En un quart d'heure me voilà à La Gachère, c'est une sorte d'écluse-passerelle sur l'estuaire de l'Auzance. Bon enthousiasme, ça avance. Une fois sur la plage de l'autre rive, déception: la dune n'a pas été ravagée par les dernières grandes marées, dons elles ont gardé une pente très très douce. Tampis, je gonfle, et avec l'aile au dessus de la tête, je monte au nord comme je peux, jusqu'à ce qu'il y ait une dune plus prononcée. L'aile porte, et c'est reparti jusqu'à la plage entre la Normandelière de Bretignolles et le marais Girard. Je replie, j'ai pas mangé depuis le petit déjeuner et là... dur! Je marche.... pourvu que je trouve un truc à manger! Je marche.. la faim, la soif... et au loin, un mec pose des ardoises de menu, serait-ce un mirage?? et non, c'est bon, y'a de quoi se restaurer et boire un coup. Xavier qui a fini de bosser me rejoint. Je repars marcher, il me suit un peu puis repart voir si c'est bon à Sauveterre. Je continue... loin loin jusqu'à la plage des Taillées. 5 bon kilomètres à Bretignolles en tout. Les rochers de la plage du petit pont me font reposer le pied à terre mais l'aile reste au dessus de la tête. Ca trace ensuite facilement jusqu'à Saint Gilles. Je voit bien que la mer n'est pas assez retirée pour passer l'estuaire de la Vie comme voulu... Enfin ça aurait peut être pu le faire, mais mon aile était une Enzo taille S (moins perf que la M) avec une sellette moins aérodynamique. Pourquoi tenter le diable? Donc je replie.
Saint-Gilles au loinMe voilà en train de remonter l'avenue de la plage de Saint Gilles, puis je me pose un peu au quai du port-fidèle pour réfléchir de la suite: soit je continue vers le nord, soit je repars au sud. Une balise sur un rond point, c'est un signe que j'ai "claqué une balise" comme disent les compétiteurs de parapente. Hop direction Sauveterre. Je repars vers la plage, pars à la paterne (le bout sud du remplai) je redécolle et glisse jusqu'à La Sauzaie sans soucis en remarquant que maintenant les dunes au sud de SGXV n'ont rien à envier à celles de Sauveterre!
La Sauzaie, son orientation et la force soutenue du vent me bloquent. Je repars d'un peu plus au sud, puis transite dangereusement sur la corniche. En effet, la mer est montée depuis, elle bat le pied de falaises dentelées et, l'orientation de la côte changeant au fur et à mesure que j'avance, je ne vois pas toujours ou je vais... Quelques secondes de "houla ça passe juste et y'a pas de plan B" jusqu'à un bout de pelouse entre la route et le sentier côtier, avant le pic du Vapavoléla. Ouf!
Le pic du VapavolélaJe replie. Remarche jusqu'au restau de l'aller, puis, voyant la nuit tomber, je me ravitaille à boire sans faire de vieux os!
Direction le marais Girard, puis la Normandelière. L'ambiance change... la lumière se raréfie!
Je passe la Gachère voile en bouchon, puis redéplie mon aile sur une plage devenue bien mince, avec une laisse de mer sous des suspentes à peines visibles dans la nuit tombante.
A ce moment, je vole à fond de barreau! Exepté au passage du Blockhaus bien sur. Je trace vers mon point de départ. En arrivant, bonne surptise: Matthieu qui volait tout seul pépère dans le noir. J'ai poussé un peu plus loin que la cale puis pliage et retour au bercail!
Conclusion
C'est génial et j'encourage aux sportifs volant d'envisager cette pratique dans un cadre hors de la performance et de la recherche de record mais plutôt du plaisir ou de réduire son trajet en voiture. Pourquoi pas la perf? Parce que c'est des coups à se foutre en danger. En effet, c'est tellement plus efficace de voler où c'est pourri que de marcher! Sauf qu'avec un littoral hyper découpé à certains moment, soit tu t'abstiens de voler et tu fournis un effort long et couteux en énergie, soit tu te laisses tenter.
Ce que je retiens c'est que le marche et vol de côte apporte le plaisir de la ballade sportive!
https://parapente.ffvl.fr/cfdmv/liste/vol/20356084